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Présentation
C’est quoi La Muse Gueule ?
La Muse Gueule, c’est cette voix qu’on entend dans le fond des cœurs, ce son qui vient des tripes et qui se soulève, ce cri qui s’expulse et se crache sur du papier à l’encre rage.
La littérature ne devrait pas être une discipline académiste et élitiste. Elle naît de la pensée et du plus profond de soi, elle est accessible à tous.
Les livres neufs
La Muse Gueule présente une sélection de livres engagés contre la pensée unique. Les livres neufs sont globalement issus de petites maisons d’éditions indépendantes et sont choisis pour leur qualité et par soutien à leur entreprise de résistance aux grandes filières.
Les livres d’occasion
Par les livres d’occasion de qualité, La Muse Gueule propose cet accès à la littérature en tout genre (classique, moderne, SF, polars, BDs…) à petits prix ; et favorise la circulation des livres en reprenant vos anciens livres (par le don, le rachat ou l’échange).
Un coin sympa
A La Muse Gueule, on peut s'installer dans un canapé pour découvrir une presse alternative et engagée, boire un coup, ou jouer.
En solo ou entourée d’autres acteurs culturels de la scène du briançonnais, La Muse Gueule propose un lieu de vie et une programmation d'événements festifs, ludiques et/ou intellectuels
et pour une présentation audio, vous pouvez écouter l'émission du 6 juillet 2012 diffusée sur frequence mistral : clic clic
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Par la muse gueule le 14 Mars 2019 à 07:53
Pour les news de La Muse Gueule, petit flashback :
vendredi 18 janvier 2019, à 17h, La Muse Gueule a dû fermer brusquement ses portes suite au passage de l'expert à 14h30 le jour même, mandaté par le Maire dans le cadre d'un arrêté de mise en péril imminent. Le choc a été violent et sans préavis.F.A.Q
(foire aux questions)
La mairie vous a-t-elle proposé un autre lieu ?En principe, la mairie n'a pas spécialement de compte à nous rendre, dans la mesure où nous sommes commerçants et qu'elle n'est pas propriétaire de notre local.
Cependant, nous estimons en effet qu'un geste, signe de soutien véritable, de la mairie aurait été la moindre des choses. Nous considérons que la librairie La Muse Gueule a pendant 7 ans et demi d'ouverture exercé une belle attractivité culturelle pour la ville, que ce soit pour ses riverains comme pour les vacanciers (selon une recherche google, dans le top 10 des choses à faire à Brançon : aller à La Muse Gueule!).
La communication de la mairie a beaucoup mis en avant le fait qu'elle nous ait proposé des choses suite à l'arrêté de mis en péril. Revenons sur ces dites choses, ou ces choses dites... :
On nous a dit informellement par téléphone "peut-être, on vous proposera de manière temporaire, la maison du père noël porte de pignerol ». Nous avons décliné l'offre car elle ne nous a pas paru ni pertinente ni répondre à nos besoins. C'est encore plus petit que La Muse Gueule, moins chauffable, pas d'eau, et beaucoup trop temporaire. Nous venions de devoir tout mettre en carton et vider les lieux en urgence en 48h , ce n'était pas pour tout remonter les étagères et déballer les cartons dans un lieu qui ne convenait pas à l'activité et remballer 3 mois plus tard...
On nous a aussi proposé un lieu de stockage : au 3ème étage au-dessus du centre d'art contemporain... Nous avons préféré une autre solution, de plain pied.
Et concernant le local de "Les potières" sous la bibliothèque, qui est loué par la mairie ? Vous le convoitiez il y a 3 ans, pourquoi ne pas l'avoir loué finalement ?
Nous ne pouvions accepter les conditions de bail que la mairie posaient : un bail précaire d'un an renouvelable 3 fois. Au-delà des 3 ans (ce qui correspondait à la date du déménagement de la bibliothèque vers le coeur de ville) peut-être oui, peut-être non.
Or nous aurions fait des travaux d'aménagement pour une cuisine, de la rénovation, bref des investissements, nous avions des clients et un commerce qui ne se déménagent pas aussi facilement que ça, en tout cas pas tous les 3 ans. C'étaient des frais en plus et des incertitudes. Et comme l'idée était de pérenniser la librairie, ce bail précaire ne répondait pas à nos attentes. Peut-être que c'était un pari que l'on aurait dû oser... Mais un pari pas évident à prendre quand il y a toute une famille et pas de compte en banque débordant derrière...Avril 2019 - Nous envoyons un courrier en recommandé à la mairie pour reformuler la demande de location de ce local. "Les potières" étant en bail précaire (celui-là même que nous avions refusé), nous relançons une perche pour favoriser la location à un commerce ouvert à l'année avec un bail de longue durée. Nous ne recevrons jamais de réponse à ce recommandé.
La mairie est-elle venue vous voir avant et/ou après pour discuter de la mise en péril du bâtiment ?
Non, aucun élu n'est venu avant pour nous dire où en était la situation. Avant le 18 janvier, une élue est venue dans le cadre de la mission sauvetage pour acheter des livres, mais il n'a pas été question de la procédure en cours, elle n'avait vraisemblablement pas d'informations à nous fournir. Mais on ne peut pas dire qu'il s'agisse d'une visite officielle. Et après le 18 janvier, une autre élue nous a promis par téléphone un RV pour discuter de la manière dont les choses se sont déroulées, mais nous ne l'avons jamais eu. La pirouette a été de dire, en substance: "on s'est dit que ce n'était plus la peine de vous proposer ce RV étant donné que le sujet allait être abordé en public lors du jeudi citoyen du 7 février". Or nous savions très bien de part et d'autre que les questions que nous voulions poser n'étaient pas les mêmes que celles abordées publiquement le 7 février...Lorsque vous avez lancé la mission sauvetage "1 briançonnais, 1 livre" début janvier, n'étiez-vous pas au courant de la mise en péril et donc de la fermeture prochaine de la librairie ?
Oui et non. Nous n'avons reçu aucun courrier, ni aucun élu pour nous prévenir de la situation. Nous avons eu 2 coups de fil : un premier le 5 décembre, d'un agent de police qui voulait connaître l'identité du propriétaire. Nous apprenons que cette recherche est le résultat d'une procédure de mise en péril ordonnée par le maire, mais de ne pas m'en faire pour Noël et que de toutes façons, la procédure était longue et que je serais tenue au courant. Le 2ème coup de fil est celui du 18 janvier à midi du service juridique qui nous informe de la venue de l'expert à 14h30 dans le cadre d'un mise en péril imminente. (jusque là on ne nous avait jamais mentionné la nature de la mise en péril, ordinaire ou imminente, ce qui change à peu près tout en terme de temporalité...)
Nous avons lancé la « mission sauvetage » suite à la publication d'un article dans le dauphiné libéré du 30/12/18 qui stipulait qu'un chargé de mission allait être embauché par la mairie pour constater toutes les habitations insalubres, intérieures et/ou extérieures de la ville et plus spécifiquement de la vieille ville. Pour illustrer le propos de ce sujet d'habitation, une photo de la librairie... où nulle habitation au-dessus. Ca nous a inquiété. Nous avons donc lancé l'opération, en pensant que nous avions quelques mois devant nous et nous avons tenté vainement d'avoir des informations auprès de la mairie par téléphone et par mail, toujours restés sans réponse. L'arrêté de mise en péril a été affiché sur des barrières barrant la rue à 17h le 18 janvier.
Pourquoi votre propriétaire ne vous a pas tenu au courant ?
Notre propriétaire a su la nouvelle le 19 janvier, soit le lendemain du passage de l'expert. La mairie lui a envoyé un courrier le 15 janvier (lettre à l'intérieur datée du 8 janvier), retiré par ses soins le 19 janvier. Il l'a donc su après nous...Le bâtiment est vraiment en mauvais état. N'êtes-vous pas d'accord qu'il est bénéfique que la rue soit fermée ?
Nous ne remettons pas du tout en cause l'expertise. Simplement, nous ne sommes pas en phase avec la manière dont les choses se sont déroulées : sans aucun égard, aucune écoute, aucun préavis.
Mais dans le cas d'une fermeture de votre commerce, indépendante de votre volonté, vous êtes indemnisée par votre assurance ?
Non l'assurance ne couvre aucune garantie en cas de mise en péril (sachez-le msieurs-dames !). La CCI (chambre des commerce et de l'industrie) non plus. Et le chômage pour les chefs d'entreprise ça n'existe pas... Car en principe il récupère au moins la moitié de la valeur de son fond d'exploitation. La seule solution pour ne pas tout TOUT perdre, continuer d'être libraire ! Ca tombe bien, c'est ce qu'on aime faire et c'est ce que l'on compte faire. Alors oui, on perd beaucoup pendant tous ces mois de fermeture. Mais pas tout ! Puis nos enfants sont en bonne santé, adorables, et nous on s'aime (presque) comme au premier jour. Plus qu'au premier jour, en fait ! Alors tout va bien !
Allez-vous réinvestir les lieux quand les travaux seront faits ?
A priori non. Les travaux n'ont pour l'heure pas encore commencé, nous ne savons pas quand ils seront finis. Mais nous cherchons un autre local plus grand. On vous tiendra au courant dès qu'on aura quelque chose de bien tangible !MAJ Juin 2019 : début des travaux de démolition. Début juillet : réouverture de la rue du pont d'asfeld. Les travaux reprendront en septembre. Encore un article dans le Dauphiné Libéré à qui on a soufflé des mots tels que "le local qui abritait La Muse Gueule a été préservé", comme si c'était le résultat d'une volonté, alors que si le local n'a pas été détruit c'est uniquement grâce à la vigilance et l'attention et demandes de contre-expertise du propriétaire qui a du se battre pour que ce ne soit tout simplement pas rasé.
7 commentaires
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Par la muse gueule le 25 Juillet 2019 à 10:22
Suite à l'arrêté de mise en péril déposé par le maire le 18 janvier 2019 sur le bâtiment de la Muse Gueule, la librairie est tout bonnement fermé...
Vous avez pleins de questions ? on répond ! clic clic !
A TOI, PASSANT, QUI TE DEMANDE OU EST LA MUSE GUEULE...
Quand nous sommes arrivés il y a 10 ans, nous avons été accueillis avec les autres primo arrivants par le discours du nouveau maire fraîchement élu. Il nous avait paru pas trop mal, il s'inquiètait des briançonnais qui partaient et se demandait comment faire pour qu'ils restent. Nous ne comprenions pas trop ce phénomène non plus, nous qui arrivions dans ce petit coin de paradis.
Il y a 8 ans, nous lancions le pari un peu fou d'ouvrir un commerce à l'année pour les locaux dans la vieille ville, et qui plus est, une librairie, commerce fragile s'il en est. Pari largement tenu, non sans sacrifice, mais maintes fois récompensé par son rayonnement culturel auprès des briançonnais et par la reconnaissance touristique (guide michelin, google « que faire à briançon, La Muse Gueule dans le top 10, dernièrement encore, le guide du routard 2019 !...).
Quand tout s'est écroulé en cette funeste journée du 18 janvier dernier, sans aucun préavis, ni courrier, et que des élus escortaient l'expert administratif pour faire tomber la sentence de la fermeture immédiate de La Muse Gueule en 3 h montre en main pour mise en péril imminent, le choc a été d'une violence inouïe. Et de ce jour à encore début juillet, les nombreux uppercuts qui ont suivis à coups de discours politique dans la presse ou autre communiqué, désobligeants, méprisants allant jusqu'à la distorsion de nos propres mots, et les nombreuses demandes de RV par téléphone, mail ou courrier recommandé auprès de la mairie, toutes laissées sans réponse, ont fini de nous mettre KO et fait renoncer à dépenser notre énergie à lutter contre vents et marées. C'est très dur de voir La Muse Gueule se faire effacer, comme si rien n'avait jamais existé. La librairie ne trouvera pas de nouveau une place à Briançon, la volonté politique n'y étant de toute façon pas favorable. La question demeure pourquoi, mais nous nous buttons systématiquement à un mode politique de l'usure, du mépris et de l'hypocrisie. Et nous décidons de cesser de nous torturer de tenter de comprendre pourquoi.
Nous décidons de nous tourner plutôt vers vous, vous remercier, chacun d'entre vous.
Ceux dont on se souvient, ceux qu'on a oublié. Toi, le monsieur tout le monde en short et lunette de soleil qui se révélait être un fin connaisseur de philosophie politique post-moderne. Toi, la touriste québecquoise avec ton accent so cute, qui semblait émerveillée de tout et qui s'est révélée être une éminente journaliste féministe de Montréal. Vous les lycéens qui passiez pendant 1 heure de permanence, calés au fond du canapé ou lisant avidement les 4ème de couverture de roman. Toi, le monsieur à la mine décalée, addicte du café-clope et incollable sur toute la psychologie freudienne et lacanienne. Ton fils, toujours discret, l'oreille bien à l 'écoute et le regard intelligent dans son jean trop grand. Vous, les enfants qui m'avez fait tant de dessins à la craie, des océans de ma rue, des nuages et du soleil sur le bitume, des fleurs qui poussaient sur les murs. Toi, l'illuminée des comètes avec ton thème astral et tes voix qui te parlent, toi la si perchée tu as trouvé Antonin Artaud et des bons gâteaux. Toi qui es venu refaire le monde, et toi qui m'a ouvert toutes les relations familiales et compliquées pour que je puisse trouver le livre parfait à chacun car ce qui t'importait c'était leur faire parfaitement plaisir. Toi qui m'a ouvert bien plus que ta simple bibliothèque, mais tout ton monde pour que je puisse jouer mon rôle de libraire, à chacun d'entre vous merci ! Car vous m'avez fait découvrir un trésor incroyable et insoupçonnable ! Je ne vous attendais plus pour pouvoir vous conseiller des livres (enfin si quand même un peu!), mais parce que j'avais hâte de savoir quelle surprise vous me réserviez ! Vous m'avez fait retirer des livres des rayons que finalement je jugeais trop cynique pour les remplacer par d'autres plus dans l'auto-dérision ou l'humanisme. De vous rencontrer, vous m'avez lassée de ce cynisme plombant, de vous accueillir et de vous découvrir est née l'envie toujours grandissante de vous accueillir encore et mieux, comme des rois, et pas dans le sens de client-roi mais plutôt d'un étranger venu d'ailleurs et dont je ne peux même pas deviner les richesses qui sont propres à son pays. De vous écouter me raconter tout votre savoir, votre parcours, c'était toujours bluffant et passionnant. Ca a été une expérience incroyable qui m'a beaucoup changée et j'estime avoir eu une chance folle d'avoir pu vivre ça !
Tout ça juste pour dire merci à chacun, fantastiques lecteurs, gardez le lien de l'humain en vous rendant chez votre libraire, c'est précieux, et on vous salue bien bas, avec émotion certes, mais le cœur comblé ! Salut à vous !
Smahane & Richard
6 commentaires
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Par la muse gueule le 5 Mars 2015 à 15:22
Inédit ! Un tout nouvel événement à La Muse Gueule : Micro Sillons !
Un mini salon sur trois jours pour découvrir les multiples chemins que peut prendre la littérature, qu’elle soit roman, essai, de jeunesse, poétique ou expérimentale, jusqu'à creuser et remonter la gargouille à briançon City !La première édition de Micro Sillons se déroulera du 10 au 12 août 2018 et accueillera vendredi 10 Jean Schoenlaub et Marco Troussier pour une session littérature montagne, samedi 11 Elsa Valentin, Laetitia Cuvelier et René Siestrunck pour de la poésie, de la jeunesse et du patrimoine régional. Et enfin dmanche 12 avec Neige Sinno et Ariane Goupil pour deux romans plein de vivacité et de fraîcheur.
Vendredi 19 janvier 2017, 18h30 - Bibliothèque St Chaffrey
Rencontre - dédicace avec Eric Faye, auteur d'Eclipses Japonaises
Dans le cadre du prix littéraire des lycéens.
Samedi 16 & dimanche 17 décembre 2017
JOURNEES INTERNATIONALES DES MIGRANTS
à la Salle du Vieux Colombier - Briançon Cité VaubanInvités spéciaux :
Edwy Plenel (journaliste co-fondateur de Mediapart)
Cédric Herrou (agriculteur militant et désobéissant de La Roya)Raphaël Krafft (journaliste France Culture)
Mais aussi tous les héros anonymes de la vie ordinaires, désobéissants malgré eux, bénévoles, militants...Cordée solidaire, débats, tables rondes, film, stand de livres proposés par la muse gueule
Vendredi 1er décembre, 18h
Rencontre avec Ahmed Kalouaz
Salle du Vieux Colombier - Briançon Cité VaubanPour vous immerger dans son univers, et pour le plaisir, découvrez son dernier livre publié aux éditions du Rouergue en octobre.
Uppercut, roman pour ados.
Erwan distribue les coups de poing comme il enchaîne les renvois de nombreux collèges. La boxe est un refuge, une réponse qu’il imprime sur la figure de ceux qui le provoquent. Surtout quand on l’attaque sur la couleur de sa peau. Cette semaine-là, il se retrouve loin de sa bande, en stage dans un centre équestre à la campagne, confronté au racisme ambiant.
Comment contenir ses émotions et garder les uppercuts serrés au fond des poches ?
Un roman, tout en nuances, sur le racisme et le difficile apprentissage de la tolérance. 120 pages qui invitent à la discussion et à la réflexion…Entrée libre
En savoir plus sur la rencontre :
http://www.ville-briancon.fr/rencontre_d_auteur.html8 commentaires
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